Cessons toute culpabilité !
Il est impossible aujourd’hui de ne pas savoir que pour être moderne, il faut penser « healthy food », soit : nourriture saine.
Les adeptes des hamburgers maison finissent même par se sentir coupables d’engloutir cette merveille les yeux remplis de bonheur.
Mais c’est quoi au juste la nourriture saine ? Une nourriture pas trop grasse, pas trop sucrée qui apporte de nombreux nutriments, et dont les produits-de base- ne sont pas trop transformés.
Rentrent aussi dans cette nouvelle catégorie les produits les moins traités par les pesticides et qui aient le moins voyagé.
Finalement, on parle d’une nourriture locale, raisonnée, de saison et cuisinée par nos soins.
Mais que viendrait alors faire dans cette catégorie la question du sans gluten et du sans lactose ? Depuis quand le blé n’est pas un aliment sain ? Depuis quand le bon morceau de pain beurre fromage vin rouge tue ? Pour remplacer ce fameux gluten, soit ce blé, orge, seigle, avoine on va se gaver de galettes de riz bourrées de sucre et on va se dire et se croire profondément « healthy », en forme donc. On va même savourer du faux-mage à base de noix de cajou que l’on tartinera sur des craquottes de sarrasin. Le sarrasin est produit en France, pas les noix de cajou. Elles sont produites principalement au Brésil… Très nourriture saine et raisonnée tout ça ! Et pour remplacer son verre de lait, on déguste un bon lait d’oléagineux en tétrapack ! A 3 euros le litre. Très écolo quand on parle d’un litre d’eau mélangée avec un peu de riz, d’amandes ou de soja. Quel dommage!
On croit sortir d’un consumérisme non healthy, pour réitérer nos mêmes habitudes en nous jetant sur de faux steaks, fausses tartines, faux-mage etc, mais le pacakging est vert… vert comme zéro culpabilité ?
Quand je sais combien sont ceux qui s’empêchent de déguster pain, beurre et fromage par choix j’ai envie d’hurler au gâchis et de jurer solennellement, que moi, Pauline Laveix, malade, je m’engage à me jeter sur un morceau de vieux gouda, de beurre demi-sel et sur une bonne ficelle dès que je pourrai à nouveau savourer ce que la France a de meilleur !
Faites-vous plaisir, bon Dieu !