Avoir un enfant qui aime le Camembert c’est clair que ça aide à esquiver gentiment les céréales de petit déjeuner.
Quand ses grands-parents lui demandent ce qu’il a mangé au petit déjeuner il répond souvent : « ca-embert, oeuf froid, iwi, pain ». Les grands-parents prennent alors un regard compatissant pour ce pauvre enfant qui n’a vraiment pas de chance d’être tombé dans une famille vraiment pas très marrante.
Il serait alors marrant de donner à son enfant un grand bol de lait chocolaté, des céréales bien sucrées et un verre de jus d’orange sans pulpe ?
Regardons de plus près :

-le grand bol de lait chocolaté contient : du lait : protéines, calcium, c’est parfait. Le chocolat en poudre ajouté contient lui du sucre.
-les céréales de petit déjeuner : des protéines, des glucides ( dont beaucoup de sucre), des lipides ( on n’est pas sur des omega 3…).
-le jus d’orange sans pulpe : contient des glucides et pas de fibres
==> on a ici le petit déjeuner à index glycémique très élevé qui va faire sécréter au pancréas beaucoup d’insuline. L’insuline sécrétée va demander au corps de capter tout le sucre présent (prise de poids), et la chute de la glycémie 1h30 après le petit déjeuner sera brutale c’est ce qu’on appelle l’hypoglycémie réactionnelle. Plus la glycémie montera durant le repas, plus l’hypoglycémie réactionnelle sera forte. L’enfant (ou l’adulte) aura ce qu’il appellera « un petit coup de pompe » et une envie de sucrerie à la machine à café. Pourquoi d’une sucrerie? Parce qu’en cas d’hypoglycémie il devient nécessaire de se resucrer : soit de refaire rapidement monter sa glycémie. Les diabétiques connaissent bien les 15g de sucre : 3 sachets de sucre, 1 petit pot de confiture… A ce moment-là ne vous culpabilisez pas, votre corps ne peut pas simplement pas attendre et donc votre choix ne portera pas sur un aliment à index glycémique bas : comme le bol de riz complet refroidi ou les amandes. Non : il ira vers des bonbons, des barres chocolatées, au mieux des fruits secs ( très riches en calcium soit-dit en passant).

Concrètement c’est quoi cette histoire de pic de je ne sais pas quoi qui me ferait grossir et perdre en concentration ?
Quand on lit ça on se demande alors comme prendre un petit déjeuner sucré sans trop faire monter cette glycémie.
Réponse : on ajoute des boucliers : des protéines, des lipides, des fibres aux glucides du petit déjeuner :

Maintenant ce n’est pas parce que chez la voisine, on prend ce genre de petit déjeuner que chez toi, ça ne peut pas être différent. Il est évident que si on propose à l’enfant uniquement des produits sucrés, il va finir par les aimer. Dans le monde, nombreuses sont les cultures dans lesquelles des petits déjeuners salés sont proposés aux enfants, très naturellement.
Et comme qui ne tente rien n’a rien, proposons aux enfants ( et à nous-mêmes) des petits déjeuners un peu plus salés, et voyons comment ils s’y habituent ou pas, et, bien sûr, c’est valable pour nous aussi!



C’est typiquement ce qu’on aurait tendance à se préparer avant une randonnée. Pourquoi pas tous les jours?



Puisque la question m’est très souvent posée au cabinet ( et pas que); non le petit déjeuner n’est pas indispensable, c’est pourquoi je donne ici une idée de collation qui le remplacera aisément. Parce qu’en revanche ne pas se nourrir de 20h à midi sans baisse d’énergie ce n’est techniquement pas possible.
Maintenant, si le diner a eu lieu à minuit ( le fast food bien gras), il est certain qu’à 6h peu seront ceux qui auront envie de se jeter sur le sandwich pomme que je propose. Mais pourquoi pas un yaourt et une petite salade de fruits dans la matinée quand l’appétit reviendra ?
Conclusion : il est primordial de s’écouter et ? De proposer ! Proposer c’est susciter curiosité puis envie. Le faire avec des produits bruts, de saison et le plus souvent possible, c’est offrir à l’enfant ( et à soi-même), énergie, immunité, récupération pour le sportif ou l’opéré, bref c’est lui faire un sacré cadeau et je ne vois pas en quoi ce serait moins marrant d’être en forme avec des produits bruts, que fatigués chaque jour à 10h avec des produits transformés bien sucrés. Cela demande en revanche de sortir de nos habitudes ancrées. Mais on le sait bien, devenir parent c’est se remettre en question à peu près 5 jours sur 7, non ?
Vous souhaitez qu’on en rediscute ?
-en conférence : n’hésitez pas à me contacter ici, par mail : pauline.laveix@live.fr, par téléphone : 0650852115
-en consultation : sur doctolib ou ici pour toute interrogation.