À entendre les voisines, à lire ce qui s’écrit sur les groupes, les pages, les articles, être une bonne mère se ferait dans la douleur physique, dans celle du manque de temps, de la culpabilité, vraiment ?
Aujourd’hui il faudrait alors accoucher sans péridurale, allaiter, préparer de bonnes tartes aux fruits bio et de saison, tout en, bien évidemment, travaillant et étant toujours pimpante, sans kilos en trop, sans jogging du dimanche ni cheveux gras.
Pourtant, on a aujourd’hui une chance inouïe ! Celle de pouvoir choisir :
-de donner la vie dans la douleur ou non ( pour certains la péridurale a été permise pour faciliter le travail des obstétriciens, je ne suis pas là pour recontextualiser quoi que ce soit mais pour faire un constat : aujourd’hui on peut donner la vie sans agonie, alors merci!)
–d’allaiter ou non : allaiter sans plaisir c’est pas faire un cadeau à son enfant qui bien-sûr le ressent. Il préféra une maman à l’aise avec le biberon qu’indisposée à donner le sein.
Les industriels sont parvenus au fil des années à créer un lait artificiel adapté à nos bambins. Il ne colle pas parfaitement à ce que vous lui donneriez avec vos seins, puisque le lait maternel change de composition avec l’heure de la tétée et les besoins de l’enfant MAIS le lait infantile est adapté, point.
–Point de petit pot, point de gâteaux ?
Tu crois pas que Mamie Suzette au bout de la 10e crêpe, elle aurait bien rendu son tablier ?
Les petits pots sont adaptés aux besoins du ton chérubin. Maintenant même s’il existe de nombreuses déclinaisons, des sucrés salés plutôt rigolos et pas mauvais, ça ne vaudra pas la sauce de ton poulet rôti purées maison du dimanche midi, mais tu auras le choix parce que la possibilité d’avoir des petits pots sous le coude.
-Diversification Menée par l’Enfant :
Oui, aujourd’hui on revient un peu à la base, au bon sens : tu mets tout le monde à table, ton gamin a les yeux rivés sur ta pizza : tu vas naturellement la gratouiller pour qu’il puisse aussi goûter selon ses capacités, tu lui as donné envie de tester aussi. C’est ça la diversification. Tu lui fais découvrir tes goûts, ta culture. Tu regardes juste les recommandations ANSES en terme de protéines ( pas + de 20g de viande, poisson, oeuf à 1 an; 30g à 30ans, 50g à 5 ans) et aux conditions d’hygiène ( en bref comme pour une femme enceinte jusqu’à 5 ans : pas de steak tartare quoi) et à ce que les morceaux ne soient pas trop gros, toi-même tu sais ET : tu fais pas de hiérarchie entre les aliments : 1 boule de glace n’est pas égale à 2 fleurettes de brocolis, et surtout tu fais en sorte qu’il écoute toujours autant ses sensations de faim et de satiété ( oui c’est inné, avant que tu prennes l’habitude de répondre « Quelle heure est-t-il » à la question : « On se fait un poké? », toi aussi petit tu savais si t’avais faim ou pas.)
-fruits et légumes bio et de saison :
Bio malheureusement c’est mieux qu’on se le dise. Ouais parce que le classique, le « conventionnel » bah c’est pas joli joli.
De saison : oui pour le frais MAIS merci les technologies : aujourd’hui tu peux aussi donner des fruits et légumes qui ont été de saison mais qui le sont plus : merci la surgélation et l’appertisation ! On dit oui aux tomates en boîtes, aux fruits rouges surgelés ! On croit à tort, surtout pour les surgelés, qu’ils sont moins bons nutritionnellement parlant que les frais : entre une fraise cueillie à maturité directement surgelée et une fraise que t’as gardée sur ton plan de travail plusieurs jours, il n’y a pas photo : la surgelée sera plus riche en vitamines que la fraiche. Tu peux être fier(e) de toi quand le petit déj part en milkshake de fruits rouges surgelés en plein mois de janvier!
Bref, lâche-toi la grappe ! You Rock Mum(s) ( and dads), anyway, anyday !